La Route « Héritage Médiéval » a pour objectif de promouvoir les monuments, tant civils que religieux ou militaires rencontrés sur le parcours depuis Honfleur jusqu’à Bernay. La vallée de la Risle, assise sur le Pays Risle-Estuaire et le Pays Risle-Charentonne, permet de réaliser un circuit linéaire et homogène en matière de patrimoine historique axé sur le duché de Normandie (911-1204). Actuellement, l’époque médiévale suscite l’intérêt d’un public de plus en plus nombreux. De plus, notre région accueille de nombreux anglophones passionnés par cette thématique. L’histoire relative à la période médiévale/ducale et les monuments réalisés en Normandie et en Angleterre aux XIe, XIIe et XIIIe siècles présentent des similitudes que l’on retrouve au gré des pérégrinations.

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Découvrez les sites de la route Héritage Médiéval au travers de la carte interactive.

Carte 12 monuments

Approche historique et construction du territoire

Le territoire emprunté par la route Héritage Médiéval se situe entre Honfleur dans le Calvados et Bernay dans l’Eure. A l’issue du traité de Saint Clair sur Epte en 911, le roi de France Charles le Simple fit don au chef Viking Rollon, d’une terre comprenant l’actuelle Seine Maritime et la majeure partie de l’Eure. La Risle, obstacle naturel fut probablement la première frontière séparant la Normandie du reste de la France au niveau du Lieuvin. En 933, Guillaume Longue Epée, fils de Rollon, parvient à réunir les cinq départements composant sensiblement les limites actuelles de la Normandie. Les compagnons d’armes des Ducs de Normandie se voient attribuer des domaines importants au sein du Duché. Proches des Ducs, ce sont eux qui composent la curia (la cour) et donnent naissance à la première noblesse normande vers la fin du Xe siècle.  S’agissant du territoire étudié, nous remarquons plusieurs personnages importants, dont l’un d’eux dénommé Bernard le Danois, père de Torf, et qui fut probablement l’ancêtre du lignage de la famille de Vieilles recevant du Duc de Normandie les terres de Pont-Audemer et de Beaumont en apanage. Ses descendants étendront leurs possessions et le lignage prendra alors le nom de Beaumont dont nous reparlerons. Bernard le Danois a pour second fils Turquetil, qui, avec son épouse Anceline de Montfort sur Risle, donnent naissance à Anquetil, tige de la famille d’Harcourt. Eremburge Bertran, épouse de Torf, a pour frère utérin Torsten de Bassebourg qui reçoit les domaines de Montfort sur Risle dans l’Eure et Coquainvilliers dans le Calvados. Torsten de Bassebourg, probablement fils d’Anslech, contemporain de Bernard le Danois, est la tige des lignages de Montfort sur Risle et de Bertran ; le lignage de Bertran recevant, quant à lui, les domaines de Bricquebec, Honfleur et Roncheville. Nous articulerons l’histoire de ce vaste territoire autour de ces lignages dont les intérêts économiques et militaires étaient très liés, contrôlant entre autres, l’ensembles des terres comprises entre Honfleur et Beaumont le Roger.

Personnages clés du territoire / familles et lignages associés

La Risle est l’un des fils conducteurs avec l’ensemble que des personnages illustres tels que : Roger de Beaumont, Hugues de Montfort, Robert Bertran, Robert d’Harcourt, Judith de Bretagne et Guillaume le Conquérant.

arbre genealogique personnages Heritage Medieval V2

Lignage de Bertran

Bertran de Briquebec

La route touristique prend naissance à Fiquefleur-Equainville. Ce domaine et bien d’autres appartenait au lignage de la famille Bertran dont le premier personnage est Guillaume Bertran. Il est le fils de Torsten de Bassebourg, et est également le frère d’Hugues 1er de Montfort. Guillaume Bertran a pour fils Robert Bertran, personnage charismatique du lignage. Notons que le nom de Bertran est orthographié sans d au niveau de la terminaison. Robert Bertan dit le Tort reçoit des terres dans le Pays d’Auge et il fonde le prieuré de Beaumont en Auge, en outre, c’est lui qui construit au XIe siècle l’église Saint Georges de Fiquefleur. Curieux nom à consonance originale qui se décompose de Fique (fisk) ce qui signifie poisson et de (fleur) qui signifie port en normand (Honfleur, Harfleur, Barfleur, Cramefleur). Hormi Fiquefleur, Le vicomte Robert Bertran dit le Tort tenait également les domaines de Bricquebec, Roncheville et Cramefleur (La Rivière Saint Sauveur). Vers 1060, il fait don de l’église Saint Georges de Fiquefleur au Prieuré de Beaumont en Auge qu’il a fondé avec sa femme Suzanne. Robert Bertran sera signataire de nombreuses chartes, en particulier la charte de la fondation du prieuré de Saint Hymer (Calvados) et celle de Carbec qu’il signe avec son cousin Hugues II de Montfort. Entre 1051 et 1066, avec son épouse Suzanne, ils font une donation à l’abbaye de Saint-Ouen de Rouen par charte souscrite par Guillaume le Conquérant Robert Bertran participe activement, avec Guillaume le Conquérant et son cousin Hugues II de Montfort à la conquête de l’Angleterre en 1066.

Lignage de Montfort

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Nous l’évoquions, le personnage connu et attesté ayant donné naissance au lignage de Montfort est Torsten de Bassebourg.L’origine scandinave du nom de Torsten ne fait aucun doute. L’autre partie du nom provient de la terre de Bassebourg située sur le canton de Brucourt dans le Calvados. Torsten reçut Les honneurs de Coquainvilliers et Montfort sur Risle vers la fin du Xe siècle. L’honneur de Montfort était assis dans la Vallée de la Risle, le Roumois et le Lieuvin. S’agissant de la Vallée de la Risle l’honneur y tenait des domaines situés entre Manneville sur Risle et Pont-Authou, 21 vassaux rendaient hommage au sire de Montfort.  Hugues 1er de Montfort, fils de Torsen de Bassebourg, embrasse le parti de Guillaume le Conquérant et meurt en 1039 défendant la cause du Duc dont le pouvoir était controversé durant sa minorité par les “Richardides“ C’est en affrontant en combat singulier Vauquelin de la Ferrière à Plasnes qu’Hugues 1er de Montfort dit Hugues à la Barbe trouve la mort. Il laisse ses domaines à Hugues II qui est le personnage le plus illustre du lignage et qui porte également le titre de Vicomte. Hugues II de Montfort accompagnera le Duc Guillaume le Conquérant dans la plupart de ses expéditions. Son jeune âge en 1047, alors que Guillaume le Conquérant est recueilli par son beau-père Herluin de Conteville près de Pont-Audemer, présage une forte complicité avec le Duc, à peine plus âgé, qui lui confie rapidement des responsabilités d’ordre militaire. Nommé connétable des armées de Guillaume, il l’accompagne au siège du château d’Arques en 1053 puis en 1054 à la bataille de Mortemer, il était probablement présent en 1047, au siège de Brionne face à Guy de Bourgogne ; mais c’est en 1066 lors de la conquête de l’Angleterre qu’il s’illustre brillamment et reçoit 134 manoirs dans le Norfolk, le Suffolk, l’Essex et le Kent. Il devient, avec Odon de Conteville, demi-frère de Guillaume le Conquérant, gardien des clés du royaume d’Angleterre et reçoit, en outre, la garde de la forteresse de Douvres. En 1066 Hugues II de Montfort fonde encore la collégiale Saint-Pierre à Saint-Philbert-sur Risle et le prieuré de Saint-Hymer dans le Calvados. Hugues II de Montfort avait pour frère cadet Toustain qui pris pour épouse Aubrée de Beaumont (nièce de Roger de Beaumont). Le couple donna naissance à Guillaume de Montfort qui devint 3ème Abbé de l’Abbaye du Bec en 1093. Las des pérégrinations, Hugues II de Montfort décide de revenir dans ses terres normandes vers la fin de sa vie et devient alors moine à l’abbaye du Bec. Il meurt aux environs de 1088. Ses descendants continueront à préserver les intérêts du lignage. Au XIIe, nous retrouvons Hugues IV marié à Adeline, sœur de Galéran de Beaumont-Meulan qui participera à la conspiration de la Croix Saint Leufroy visant à destituer Henri 1er Beauclerc aux dépens de son neveu Guillaume Cliton. En 1123, le château de Montfort sera assiégé par Henri Beauclerc qui le confiera à Galéran de Meulan. Robert II de Montfort, fils d’Hugues IV parviendra à reprendre des mains de Galéran le château de Montfort en 1154, en outre, il parvient à réunir les trois honneurs de Montfort, Coquainvilliers et Orbec situé également dans le Pays d’Auge. L’ensemble de ces trois honneurs lui procuraient une puissance considérable représentant 55 fiefs de chevaliers composant l’ensemble de ses vassaux. Le lignage perdurera jusqu’au XIIIe siècle avec Hugues V qui restera fidèle à la couronne Anglaise alors que Philippe Auguste met la main sur la Normandie qui sera alors rattachée au domaine de France.

Lignage de Beaumont

Famille de Beaumont

Nous avons évoqué précédemment le personnage Bernard le Danois, père de Torf de Pont-Audemer, lui-même père de Turold ayant eu pour fils Onfroy de Vieilles. (Commune de Vieilles dans l’Eure – canton de Beaumont le Roger) En 1034, Onfroy de Vieilles, sire de Tourville puis de Pont-Audemer fonde ou plutôt restaure l’Abbaye Saint Pierre des Préaux dans les environs de Pont-Audemer et constitue un honneur autour de Beaumont le Roger, localité qui donnera le nom du lignage. C’est en effet son fils Roger de Beaumont qui emprunte le nom que porteront dorénavant les membres de cette éminente famille. Le lignage des Beaumont sera l’un des plus importants du Duché de Normandie. Roger de Beaumont, dit Roger à la barbe, et proche de Guillaume le Conquérant, participe au concile de Lillebonne en 1066. Le Duc pris la décision de lui confier la défense du Duché aux côtés de la reine Mathilde lors de la conquête de l’Angleterre qui se tint quelques mois après. Par l’entremise de son épouse Adeline, Roger de Beaumont pris le titre de comte de Meulan. En 1050, il fonde l’abbaye féminine de Saint Léger des Préaux à proximité du monastère masculin de Saint Pierre des Préaux que son père Onfroy de Vieilles avait restauré. C’est en 1070 qu’il jette les fondements d’une collégiale à Beaumont dédiée à la sainte Trinité. Selon Guillaume de Poitiers, chapelain du Duc de Normandie et moine de Saint Pierre des Préaux, son fils Robert 1er de Beaumont, comte de Meulan, commandait l’aile droite d’un contingent de chevaliers normands à la bataille d’Hastings en 1066.   Il est évoqué que Robert de Beaumont remporta de nombreux exploits. Toutefois, Il n’obtint pas d’importantes concessions de terres en Angleterre. Le Domesday Book n’évoque que 255 livres de revenus. C. Warren Hollister donne pour explication que la conquête intervient à un changement de génération dans la famille de Beaumont. Roger, âgé, était peu intéressé par l’Angleterre, et Robert venait tout juste d’être chevalier peu de temps avant l’invasion.  Malgré la proximité et l’influence dont disposaient les Beaumont près du Duc, Guillaume n’était pas prêt à confier à un jeune homme un territoire important, surtout dans l’incertitude de l’après conquête. Robert de Beaumont figure aussi dans l’entourage du fils du Conquérant, Robert Courte Heuse. En 1090, Robert Courte Heuse décide de confier le comté de Brionne au comte Roger de Beaumont en dédommagement du château d’Ivry revenu au pouvoir ducal. Dans la semaine de la Pentecôte de l’an 1090, l’armée ducale vient mettre le siège devant Brionne confié à Roger de Bienfaite tenu alors par son vassal Robert de Meules. Roger de Beaumont et son fils Robert 1e accompagnés par leurs vassaux des seigneuries de Pont-Audemer et de Beaumont commencent dès leur arrivée à assiéger la place. Robert de Meules s’est enfermé avec quelques chevaliers dans la place forte qui se tenait alors sur une île bordée par les deux bras de Risle. Gilbert du Pin, qui commandait les troupes des Beaumont fut mortellement touché à la tête. Les assaillants décidèrent alors d’utiliser les grands moyens. A l’aide de dards ardents incendiaires appelés falariques, ils mirent le feu aux toitures, alors couvertes de bardeaux de bois. La place n’était plus tenable et les défenseurs se rendirent au bout d’une seule journée. Il semble probable que la forteresse de Brionne ne correspondait déjà plus aux exigences militaires de cette fin de XIe siècle, et que, fortement endommagée par cette violente attaque, il fut peut-être décidé de la raser entièrement.  C’est sans doute à l’issue de cet épisode que Robert 1er de Beaumont décida de construire le donjon sur le site que nous lui connaissons actuellement. Robert de Beaumont pouvait donc se targuer d’avoir réussi à ajouter Brionne à son apanage. L’honneur de Beaumont étoffé comprenait alors les agglomérations et les châteaux de Pont-Audemer, Brionne, Vieilles, Beaumontel et Beaumont le Roger dans la vallée de la Risle. Galéran de Meulan succédera à son père Robert 1er de Beaumont et marquera l’histoire. Galéran est le beau-frère d’Hugues IV de Montfort, associés à d’autres barons, ils participent à la conspiration de la Croix Saint Leuffroy en 1122 visant à destituer le nouveau Duc de Normandie Henri 1er Beauclerc. Galéran réussira à se faire remettre le château de son beau-frère Hugues de Montfort après avoir été mis en déroute à la bataille de Rougemontiers en 1124. Mais son neveu Robert II de Montfort le reprendra en 1153. A cause de leurs possessions normandes et françaises, les Beaumont-Meulan alterneront leurs alliances entre Jean Sans Terre et Philippe Auguste. A l’aube de la prise de la Normandie par Philippe Auguste en 1204, Pierre de Beaumont-Meulan livrera les places fortes de Brionne et Beaumont aux Français.

Lignage d’Harcourt

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Le lignage d’Harcourt est issu d’une famille originaire de Normandie.  Elle a formé vers 1100 deux lignées qui se sont perpétuées séparément, en France et en Angleterre. Bernard le Danois qui était également la souche des lignages de Beaumont et de Montfort sur Risle semble être aussi à l’origine du lignage de Harcourt. Bernard le Danois eu deux fils dont l’un Torf, fut la tige du lignage de Beaumont et le second Turquetil, qui avait épousé Anceline de Montfort sur Risle, fut la tige du lignage d’Harcourt. Au travers de cette évocation, nous mesurons combien ces quatre lignages avec les Harcourt faisaient l’objet de liens étroits de parenté. Turquetil et Anceline eurent pour fils Anquetil d’Harcourt qui pris pour épouse Eve de Boissey le Châtel. Anquetil eu plusieurs enfants dont l’aîné Errant d’Harcourt qui participa à la conquête de l’Angleterre aux côtés du Duc Guillaume Le second fils, Robert 1er d’Harcourt participa également à la conquête de l’Angleterre, c’est celui qui construisit le château d’Harcourt dans sa première mouture vers l’an 1100. Robert Ier d’Harcourt, dit le Fort, mort vers 1118, était seigneur d’Harcourt, de Calleville, de Beauficel,  Bourgtheroulde et de Boissey-le-Châtel . Lors de la mort de son frère aîné, Robert succéda à Errand d’Harcourt devenant l’héritier légal du lignage. Son fils Guillaume lui succèdera en Normandie alors que Yves, son second fils, sera l’auteur de la lignée Anglaise et décèdera en 1166. Guillaume, l’héritier des domaines normands, aura pour fils Robert II d’Harcourt Robert II fut désigné vers 1200 comme pleige et otage par Jean sans Terre, roi d’Angleterre, dans le cadre de la paix conclue avec Philippe II Auguste.

Autres personnages illustres liés au territoire de Risle et de Charentonne

Nous venons d’évoquer les 4 lignages incontournables sur lesquels s’articule le territoire qui s’étend de Fiquefleur à Bernay. D’autres personnages, et non des moindres, ont aussi contribué durant la période située du Xe au XIIIe siècles à l’essor de ce territoire.

Guillaume le Conquérant

Le premier d’entre eux, Guillaume, devient Duc de Normandie en 1035 à l’issue de la mort de Robert le Magnifique. Sa mère, Arlette de Falaise s’est remariée avec le sire Herluin de Conteville (Près de Pont-Audemer). Le titre de Guillaume est convoité par son cercle familial qui tente de l’assassiner à plusieurs reprises ; le duc trouvera assistance chez son beau-père à Conteville en compagnie de ses deux demi-frères Odon de Conteville et Robert de Mortain. En 1047, à l’issue du conflit qui l’oppose aux Richardides, Guillaume vient mettre le siège au château de Brionne tenu par son cousin Guy de Bourgogne. Le siège durera trois ans.

Herluin de Conteville

Herluin est le beau-père de Guillaume. C’est lui qui vient au secours du Duc durant sa minorité assisté des barons de la Vallée de la Risle. Le vicomte Herluin tient la terre de Conteville sur laquelle est érigé un château. En 1050, il fonde l’Abbaye de Grestain située à quelques kilomètres de Conteville. Herluin y sera enterré avec son épouse Arlette de Falaise, mère de Guillaume le Conquérant et son fils Robert de Mortain.

Odon de Conteville

Appelé Odon de Bayeux en vertu de sa charge d’Evêque qu’il reçut du duc Guillaume, il est avec Robert de Mortain, l’un des deux demi-frères de Guillaume. Proche du Duc, il l’accompagne lors de la conquête de l’Angleterre fournissant à lui seul 100 navires, participant lui-même à la bataille d’Hastings. A l’issue de la conquête, Guillaume le nomme Vice-roi et Comte du Kent suppléé par Hugues II de Montfort.

Jean de Saint-Philbert

Nommé Jean d’Avranches, Jean d’Yvry ou Jean de Saint Philbert, Jean est le fils du comte Raoul d’Ivry et par conséquence neveu du Duc de Normandie Richard. Il devient évêque d’Avranches puis archevêque de Rouen. Il reçoit la terre du Vièvre à Saint-Philbert sur Risle et contribue au réseau de châteaux et manoirs épiscopaux avec la Baronnie à Saint Philbert. Il constitue en 1066 Hugues II de Montfort héritier de la moitié de la terre du Vièvre, probablement à l’initiative du duc Guillaume, afin de consolider l’honneur de Montfort

Guillaume de Beaumont-Montfort

Guillaume nait en 1054 au château de Montfort sur Risle, il est le fils de Toustain de Montfort sur Risle qui a pris pour épouse Aubrée de Beaumont, la nièce de Roger de Beaumont. Prieur à la collégiale Notre Dame de Poissy, Anselme Abbé du Bec, le désigne comme son successeur en 1093. Il est conduit près de Robert Courteheuse, fils de Guillaume le Conquérant, à Rouen qui lui remet l’Abbaye qu’il dirigera jusqu’en 1124.

Lanfranc de Pavie

Originaire de Pavie en Italie, Lanfranc enseigne d’abord à Avranches puis devient prieur de l’Abbaye du Bec Hellouin où il crée une école monastique vers 1045. Ami proche et conseiller fidèle du Duc Guillaume le Conquérant, il le nomme Abbé de Saint Etienne de Caen en 1063 et l’associe à la construction de l’édifice. En 1070, après la conquête de l’Angleterre, Guillaume destitue Stigand archevêque de Cantorbéry pour nommer Lanfranc à sa place.

Judith de Bretagne

Judith de Bretagne nait en 982 en Bretagne et décède le 16 juin 1017 en Normandie. Elle est la fille de Conan 1erduc de Bretagne, et d’Ermengarde, fille de Geoffroy Iercomte d’Anjou. Elle fut la première épouse de Richard IIduc de Normandie. Elle est la mère des ducs de Normandie Richard III et Robert le Magnifique. Elle meurt en 1017 et est enterrée à l’abbaye Ntre Dame de Bernay, qu’elle avait fondée en 1013 grâce au douaire reçu de son mari lors de leur mariage. Sa tombe demeure depuis la révolution dans la basilique Notre-Dame-de-la-Couture de Bernay.