Historique
L’ancien fief de La Motte tire son appellation, comme beaucoup d’autres du fait que son manoir seigneurial était ceint de douves creusées à même la prairie .
Mentionné dès le XVe siècle et édifié initialement en torchis et colombages, il n’a conservé de cette époque que les deux tours construites en pierre à usage de colombier et chapelle situées de part et d’autre de la cour d’honneur.
Le logis seigneurial ne conserve que peu de choses de sa construction initiale, celui-ci ayant été remanié dans la première moitié du XVIIe siècle lors duquel il reçu un parement intégral, sorte de décor stuqué en usage de cette époque. Au milieu de la façade du logis, se dressent les armoiries des sires du Fay qui furent tenants des lieux « de gueule à croix d’argent avec quatre molettes ».
L’ensemble castral comprend également un batîment à usage de communs et l’ancienne ferme dont le corps principal est composé par la maison normande couverte de chaume située à quelques pas et qui bordait l’entrée de la propriété originelle.
L’ensemble, conséquent, était établi sur près de 14 hectares.
En 1472, le premier possesseur attesté du lieu fut le Seigneur Rogerin Rabasse, conseiller secrétaire du roi en la chancellerie au Palais de Rouen.
En 1680, la dernière héritière de la famille, Marguerite Rabasse, apporta le fief en dot à son époux Jacques de la Houssaye, sieur de Rougemontiers.
En 1724, le domaine appartient à Jean-Baptiste de la Houssaye, son fils Pierre centurion de la Houssaye, porte alors le titre de chevalier et demeure en la terre de la Motte à ses côtés.
En 1743, Pierre de la Houssaye loue le Clos-Moulin à Robert Vieil, moyennant 500livres. Il épouse en 1744, Suzanne du Fay, fille du sire de Maulévrier.
Le 22 août 1746, Pierre de la Houssaye vend à messire Jean-Baptiste du Fay la ferme de la Motte consistant en un manoir, cour, colombier, jardin, bois, plus un étang avec la ferme Clérot.
Messire Pierre du Fay décède en 1819 sans laisser de descendance et fait don de la Motte à sa nièce Cécile du Fay. Cette Dernière épouse Hippolyte de Courthille de Saint Avit.
Leur fille Eugénie, issue de leur mariage, épouse le 22 avril 1844 Eugène Naguet de Saint Wulfranc qui fut maire de Saint Georges du Vièvre puis de Montfort. Leur fils Hippolyte hérite du domaine et le cède à son frère Gabriel marié à Jeanne Letorey.
Le dernier chatelain propriétaire du lieu fut Marcel Marceron ; élu maire de Montfort en 1945, il donna son nom au collège d’enseignement secondaire. Le domaine de Montfort fut alors acquis par la commune de Montfort le 4 septembre 1965 sous l’égide de son Maire et Conseiller Général Jean Aublé
Le lavoir du château la Motte
Dépendance du château La Motte, et de la ferme Clérot intégrée au domaine, le lavoir présente une datation du XVIIe siècle . Le lavoir de la source trouve l’origine de son nom du fait de la source naturelle qui l’alimente sous son dallage . Le dallage d’origine a été recouvert d’une chappe vers le XIXème siècle .
Le linge était initialement lavé à la cendre de hêtre . Les femmes , à genoux battaient le linge mouillé sur la margelle au moyen d’une batte de bois , puis le rinçaient à l’eau vive .
L’Emission « Vu d’Ici » diffusée par France3 a posé ses valises à Montfort sur Risle dans l’Eure
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